Lettre pour Thoronalag

Nimedhel

Visiblement elle n'allait vraiment pas bien, il lui prit la main et tenta de la rassurer

C'est moi, Nimedhel, vous vous souvenez ?? Ne vous inquiétez pas, je suis là et je veille sur vous.

Vous voulez que je vous apporte un peu d'eau ??

Bilichilde

Main sur la sienne.
Douceur.
Gentillesse.
Protection.
Amour.
Thoronalag !

Bili ouvrit les yeux et le regarda intensément. Mais non, toujours pas lui... Quoique ?...

Nimedhel. Oui elle se souvenait. Mais...

Mais qui êtes vous ? Pourquoi je pense à lui quand je vous vois ? Pourquoi je pense à lui tout le temps, quand ça va, quand ça va pas ? Et pourquoi alors il n'est jamais là ? Pourquoi je suis toujours toute seule ? Pourquoi je fais n'importe quoi et pourquoi je ne peux pas m'en empêcher ? Pourquoi ?

Elle savait bien que ses questions n'avaient ni queue ni tête, que ce n'était pas des questions auxquelles il pouvait répondre. Mais ces questions, il fallait qu'elles sortent, alors elle avait laissé leur flot s'écouler.

Puis, allongée, les yeux fermés, respirant difficilement entre chaque sanglot qui la secouait, elle lui demanda à boire, mais pas de l'eau, malgré l'odeur d'alcool qu'elle dégageait déjà.

Pas de l'eau. Du vin ! Je veux boire, boire jusqu'à la fin !

Nimedhel

C'était donc cela...même si elle paraissait supporter la mort de Thoronalag, ce n'était pas le cas. Elle était totalement perdue. Il devait lui dire

Et bien...il faut que je vous dise...

Thoronalag était mon frère, je lui avait juré de s'occuper de sa famille s'il lui arrivait quelque chose.

Il était très géné de lui annoncer cela de la sorte, il ne savait comment elle allait réagir

Vous n'êtes pas seule Bilichilde...je suis là pour vous...je serai toujours là pour vous...



et je ne crois pas que l'alcool soit la bonne solution.

Bilichilde

"Il faut que je vous dise..." Qu'il lui dise ? Qu'il lui dise quoi ? Il n'avait tout de même pas bu toute la cave, si ?

"Thoronalag était mon frère" Ah ce n'est que ça !... Et alors ? Ca n'empêche pas de ramener à boire, si ?...

Déçue de ne pas obtenir ce qu'elle voulait, Bili s'allongea sur le côté, lui offrant comme unique vue d'elle, son dos.

Puis, elle referma les yeux, essayant de retrouver le visage de Thoro. Petit à petit apparaissaient tous les traits. Les yeux, d'abord, d'un bleu si profond qu'ils en étaient uniques. Ses cheveux ensuite, clairs, ébouriffés. Puis sa bouche, ses lèvres... Thoronalag reparu devant ses yeux, lui souriant, la réconfortant...

"Vous n'êtes pas seule Bilichilde...je suis là pour vous...je serai toujours là pour vous... "

Instinctivement, elle se retourna du côté d'où venaient ces paroles. Sûre de ce qu'IL était là, elle s'approcha, et se blottit dans ses bras.

Bilichilde

"Thoro... Mon amour... Tu es là, tu es revenu !"

Persuadée qu'elle était d'être dans les bras de Thoronalag, la jeune femme se laissait aller à pleurer dans ses bras, heureuse qu'il soit là pour l'aider à surmonter son chagrin.

Merci d'être là, merci d'être revenu pour moi,lui dit-elle dans un murmure, merci de me protéger, de m'aimer...

Sentant l'étreinte se resserer autour d'elle, Bili releva la tête, et approcha doucement ses lèvres de celles de l'homme, presque à se toucher...

Nimedhel

Même s'il le désirait, il ne pouvait pas embrasser Bilichilde. C'était la femme de son frère, pas la sienne. Elle aimait Thoronalag, pas Nimedhel.
Il détourna la tête.

Ecoutez...je ne suis pas Thoronalag, je suis son frère, je ne suis pas votre mari....votre mari est...

Il ne savait que lui dire pour ne pas lui faire de mal

mort...je sais que c'est horrible à vivre pour vous mais il est mort...

Cela lui faisait un mal de chien de prononcer ces mots, son frère était mort, il commençait à s'en rendre compte

Mais il faut continuer à vivre...je vous aiderai...mais je ne peux pas remplacer mon frère.

Vous comprenez ?

Bilichilde

A son réveil, Bili ouvrit les yeux, et regarda tout autour d'elle, comme si elle était étonnée de se trouver là. Mais c'est finalement de sa recherche qu'elle fut le plus étonnée. Sans savoir pourquoi, elle voulait sa boîte, celle qui ne la quittait jamais, avec son nécessaire d'écriture. Une subite envie, et plus encore, un besoin d'écrire.

Se penchant sur le bord du lit, elle trouva avec soulagement son sac, duquel elle sortie la boîte. Puis, déroulant un parchemin, elle prit une des plumes et se mit à écrire ces quelques mots :

Citation :

Ne pense plus jamais
Au mal qu’il t’a fait, autant
Qu’à moi, comme
Un monstre qu’il est
Moi je ne pense
Pas qu’il n’en veuille
Qu’à toi. Je ne veux que
Le voir souffrir de
Ton bonheur, pouvoir
Le sentir, dans ses rêves
Caresser sans cesse ton
Cauchemar et tous ses démons
Délicieux corps, doux
Mouvements de sa frayeur, ces
Moments entre nous
A jouir de sa lente agonie
A jamais gravés
Dans la pierre, comme
Dans nos mémoires

Puis, reposant la plume dans sa boîte, elle prit le parchemin et se mit à lire ce qu'elle venait d'écrire sans s'en rendre compte, comme si on avait guidé sa main pour former ces mots.

Un poème. Ses mains avaient écrit un poème. Un poème étrange... Plein de force, de douceur... Plein d'amour et de violence à la fois. Mais pour qui ? A qui était-il destiné ?

Elle resta un moment assise sur son lit, à observer le parchemin, se posant toutes sortes de questions. Puis, ne trouvant aucune réponse, elle le plia, et le cacha dans son corsage, pour être sûre de l'avoir toujours sur elle.


Alors elle s'étonna une nouvelle fois. Que faisait-elle là ? Le voyage était donc fini ? Son dernier souvenir remontait à une soirée, en taverne, à Autun. Une soirée où elle avait beaucoup pleuré. Et puis, plus rien. Mais il avait pourtant du se passer des choses... Puisqu'elle était là, chez elle.

Indécise, elle s'assit sur le bord du lit, puis se décida à se lever. La tête se mit à lui tourner lorsqu'elle eut les deux pieds au sol, mais il fallait pourtant qu'elle se lève, et qu'elle aille voir Ettan. Elle saurait peut être lui expliquer ce qui s'était passé depuis son retour, et elle saurait peut être aussi si Nimedhel était là ou non, puisqu'elle se souvenait bien n'avoir eu aucune nouvelle de lui depuis bien longtemps...

Brom

Brom avait continué de pester un peu plus bas, cherchant à se venger de cette chose qui l'avait attaqué de plein front, jusqu'à ce qu'il se rende compte que ce n'était qu'une innocente pelle... néanmoins il devait se défouler après si grosse attaque et il envoya balader l'objet de malheur au fin fond de la grange.

C'est à ce moment là que la porte grinca ... instinctivement il se cacha derrière une meule de foin et tenta de respirer plus bas. Depuis quand n'avait-il pas vêcu cette situation ? Son coeur se mit a battre plus vite. Habituellement il ne se faisait pas voir tout de suite, il avait le temps de fuir .. mais là, il était piégé, comment allait-il se sortir de là ? La personne était-elle armée ?

Un rayon de lune filtra par la porte entrouverte ... et une petite voix qui demanda


"Qui va là ? Y'a quelqu'un ? Nimedhel ? C'est vous ?"

Des cheveux mal attachés tombaient sur ses épaules .. une belle jeune femme apparaissait, peut-être mal assurée, au coin de la porte. La chandelle de la bougie qu'elle tenait, vacillait avec le vent léger qui sévissait dehors, éclairant son visage par intermitence. Nimedhel ? Qui était-il ? Son mari ? Allait-il répondre oui ? Non .. dans l'immédiat ce n'était pas la meilleure solution, tenter une sortie serait sûrement plus ... elle saurait tout de suite à sa voix que ce n'était pas cet homme qu'elle cherchait .. les femmes avaient un don pour ca !

A quatre pattes il s'éloigna aussi silencieusement qu'il pouvait de la porte, il passa sous une table bencale qui s'appuyait contre le mur, à tâton il cherchait son chemin. Mais la chance n'était pas avec lui ce soir là ! Ou peut-être se faisait-il plus vieux .. toujours est-il qu'il posa malencontreusement sa main dans une chose visqueuse et nauséabonde dont nous tairons le nom mais que Brom reconnu bien là à l'odeur



Mortecouille !

Evidemment avec un juron pareil, impossible de passer discrètement. Il allait devoir négocier mais avec la preuve de son forfait qui pendait lamentablement dans sa main, il était fort peu probable que la jeune femme qui se tenait dans l'entré soit des plus aimable.

Bilichilde

Qui va là ? Y'a quelqu'un ? Nimedhel ? C'est vous ?

Pas de réponse... Peu rassurée, Bili tendit le bras au bout duquel était la bougie, espérant voir un peu mieux la grange. Mais la flamme était si faible, vacillante, qu'elle n'y voyait rien du tout. Un courant d'air la fit frissonner, alors qu'elle allait s'approcher un peu plus.

Nimedhel, vous êtes là ?, reprit-elle d'une voix tremblotante, plus pour se rassurer d'entendre sa propre voix qu'en espérant réellement qu'il lui réponde.

Mais, bien entendu, aucune réponse. Quelques légers bruits pouvaient cependant lui indiquer où se trouvait l'intrus, des frôlements de vêtements, une table bancale qui tapait contre un mur,... Mais elle était trop apeurée pour s'en rendre compte. Qui pouvait bien être chez elle, en pleine nuit ? Quelqu'un qui avait trouvé refuge dans sa grange pendant tout le temps de son voyage ? Quelqu'un qui cherchait à lui soutirer de la nourriture ? De la laine ? Quelqu'un qui lui voulait... Natascha !

C'était venu soudainement. Retrouvé la discussion avec Nimedhel, à des jours de cela ! C'était Natascha, ou quelqu'un d'autre qui travaillait pour elle, Nimedhel le lui avait dit, elle irait jusqu'au bout, chercherait par tous les moyens de la tuer, après Thoronalag. C'est elle qui était là !...

Effrayée, la jeune femme allait se précipiter vers la porte, quand elle entendit un autre juron... Une voix d'homme, c'était un homme... Instinctivement, elle lança son broc vers l'endroit d'où était venu la voix, et rentra rapidement dans sa cuisine, sans se préoccuper de savoir si elle avait atteint sa cible ou non. Alors elle posa la bougie sur la table, cherchant des yeux une arme potentielle dans la pièce.

Brom

"Nimedhel, vous êtes là ?"

La main pleine de cette chose à l’odeur désagréable, Brom se relevait, en essayant nonchalamment sa main sur ses braies déjà bien sales de par le voyage. Au coin de la porte il distinguait toujours les traits de la jeune femme. Le son de sa voix se faisait tremblant, elle avait peur. Il savourait cette émotion, cette chose indiquant parfaitement qu’il pouvait faire ce qu’il voulait, elle obéirait. Du moins c’est ce qu’il pensait. La regardant de nouveau, il songea qu’il n’avait ni femme ni enfant. Celle-ci semblait encore jeune, instinctivement il se demanda encore qui était ce Nimedhel pour qui elle le prenait. Le vouvoiement était de mise, ce ne devait pas être son mari... Un ami ? Un amant ?

Qu’en avait-il à faire de toute façon ?! Il n’était pas entré dans cette grange pour connaître la vie en détail des habitants. Mais il ne pouvait s’empêcher de se questionner. Alors, pour _peut être pas la première_ mais une des rares fois de sa vie, il fut pris de pitié pour cette fille. Il commençait à ouvrir la bouche, lui dire qu’il n’était qu’un pauvre voyageur perdu et affamé qui cherchait un quelconque refuge, et un peu de nourriture, c’est ce qu’il allait lui expliquer…


Excusez mo… (Début de l’excuse)

… Lorsqu’un objet le percuta à la tête…

*Boing !* (bruit de l’objet le percutant de pleine face) … Non de nom de nom de !!! ‘Pouvez pas faire attention non !?! Décidément ce n’est pas ma journée moi ! Ne put il s’empêcher de pester tout haut en massant sa tête.

… Et la porte se claqua.

Bon sang mais où est-elle partie ? Ah les femmes je te jure ! (Réplique spontanée chez la plupart des hommes) Bon … bon … ben je vais filer moi ! Je n’ai pas intérêt à laisser trainer mes vieux os dans le coin, sait-on ce qu’elle est partie faire ou qui chercher !

En effet nous l’avons déjà dit, Le vieil homme était fatigué, et n’avait pas envi de se battre. Il approcha d’un pas rapide la porte, l’entrouvrit et passa la tête par l’ouverture pour voir si la voie était libre.

"A première vue, personne. Filons !"

Nimedhel

Nimedhel était allé dormir dans le jardin afin de laisser un peu de tranquilité à Bilichilde et de la laisser se reposer. Il était couché dans l'herbe à ruminer ses souvenirs lorsqu'il entendit des cris dans la maison. Il se leva en espérant que la crainte profonde qui lui courait dans la tête n'était pas en train d'avoir lieu.

Il prit son couteau et se dirigea vers l'entrée de la maison. A ce moment il apperçu un homme en train de s'enfuir.


Nom de @#§¬§| !!!!

Il se mit à courir et saisit l'homme par le bras. Il dut se résonner très fortement pour ne pas tuer l'individu. Cela lui aurait fait le plus grand bien de se déffouler un peu, mais il devait avant tout voir de quoi il s'agissait.


Vous êtes qui vous ?

Ce disant, il montra clairement son arme en espérant que cela disuaderait l'inconnu de tenter de s'enfuir ou de s'attaquer à lui. Mais rien n'était moins sur.

Brom

La porte ... doucement ... quelques pas rapides au coin de la grange .. personne ... la jeune femme avait réellement disparue ... des pas plus rapides, petit trot dans l'herbe légerement humide ... la voie était libre ! Il allait s'élancer, et diparaitre au coin de la rue, retourner à l'auberge où cette charmante jeune femme lui donnerait un bon ragout. Oublier cette mésaventure quand un bras puissant le stoppa net. Une voix profonde, celle d'un homme

"Vous êtes qui vous ?"

Brom se retournait pour le regarder, mais une lueur argentée attira son regard plus bas. La lune se reflétait sur un couteau que cet étranger tenait en main. Décidément, pour quelqu'un qui avait décidé de se ranger, ce n'était vraiment pas sa journée. Quand tu ne va pas vers les ennuis, ce sont les ennuis qui viennent à toi ! Il n'avait pourtant rien demandé que de quoi combler son estomac !

D'un mouvment brusque du bras il tenta de se dégager, mais cet homme le tenait fermement. Se pouvait-il qu'il soit ce fameux Nimedhel que la jeune femme cherchait ? Brom jauga l'inconnu dans les ténèbres ... allait-il l'assomer avec la dépouille de lapin qui commencait à se raidir dans sa main ? Hmmm ... un peu léger comme arme tout de même. L'autre avec son couteau aurait vite le dessus. Il avait bien eu quelques cours sur le tas de bagarre lorsqu'il prenait gentillement dans les poches des riches pour donner aux pauvres comme on disait par chez lui, mais vraiment il était fatigué, plus très jeune, la prudence serait sa carte pour cette fois.

Prenant l'air ébété qui sayait à n'importe quel truffe d'homme faible dans la rue, il répondit calmement

Moi ? demande t-il sur le doux ton de l'innocence, oh, je ne suis personne vous savez ... un veillard qui s'est égarré dans la nuit ..avec comme un petit rire nevrveux forcé veuillez me pardonner si j'ai troublé votre soirée. A nouveau il tenta de dégager son bras, l'autre ne semblait pas vouloir le lacher.

Nimedhel

Bien qu'il soit lourdement armé, cet homme ne semblait pas dangereux mais il devait se méfier. C'était peut être un complice de Natasha venu pour faire du mal à Bilichilde ou repérer les lieux. L'homme essaya de se dégager mais Nimedhel était attentif et resserra un peu plus sa prise sur le bras de l'homme.

Il était bien décidé à ne pas laisser partir cet homme avant d'être sûr qu'il ne présentait aucun danger. Dans le cas contraire, il le jettera à la rivière son foutu lapin dans la bouche histoire de lui souhaiter la bienvenue à Nevers

Oui c'est ça, vous vous perdez dans les maisons des jeunes femmes, et moi je suis le roi peut être.

Aller, dites moi ce que vous faites ici avant que je m'enerve !!!

Malgré la peur et la colère qui montait en lui, Nimedhel devait se calmer, cet homme n'avait peut être rien à voir avec toute cette histoire. Les derniers événements l'avait rendu un peu paranoïaque, mais on est jamais trop prudent, surtout face à Natasha et sa bande

Allez !!! parlez ! que faites vous ici ??

Brom

Un peu plus surprit par le ton dont usait cet étranger, Brom fit un mouvement circulaire du bras tout en tirant un coup sec afin de le dégager pour de bon, montrant par là de la puissance dont il pouvait faire encore usage face à cet homme. Il les connaissait ces personnes qui pensaient qu'avec un petit couteau on pouvait impressionner n'importe qui ... ceux qui se prenaient pour des petites terreurs en voulant défendre leur belle. Et il savait pertinement qu'il ne servirait à rien de lui montrer que lui même avait peur, ça ne pourrait que faire empirer les choses.

Ecoutez, dit-il d'un ton ferme, je ne suis pas là pour embêter votre femme et je n'ai aucune intention de la toucher ou quoi que ce soit que vous pouvez penser. J'avais faim, je rodais dans les parage et j'ai vu des cages à lapins ... c'est tout. Maintenant sachez que vous en m'impressionnez pas, alors range cette arme fiston, et retourne dans ta maison. S'il te plait.

Après un instant où il l'observa des pieds à la tête, il lança avec un rire ironique

Et je vous rassure, en rien vous en ressemblez au Roy, tout du moins de la description que l'on m'en à faite ! A vrai dire je crois qu'il est un peu plus mince ... plus en hauteur .. et mieux habillé !

Sur ces paroles il fit mine de se retourner et partir d'un pas léger ...

Nimedhel

Nimedhel ne put s'empêcher de sourire après ces paroles. Cet homme n'avait vraiment pas l'air d'être dangereux. Après tout il fallait qu'il se détende un peu, qu'il respire et surtout qu'il laisse respirer Bilichilde.

Il fit un pas vers l'homme et lui dit :

Ecoutez messire, je suis désolé mais nous avons....certains problèmes et je suis un peu à cran.

Est ce que je peux vous offrir quelque chose à boire ou à manger histoire de me faire pardonner ??

Une partie de son esprit lui disait qu'il s'agissait d'une grosse erreur. Et si c'était un des leurs ?? s'il était venu pour faire du mal à Bilichilde ??

Non, cet homme était un simple vagabon cherchant de quoi se nourrir. Mais il devait rester sur ses gardes malgré tout

Brom

Brom s'arrêta et écouta le fameux Nimedhel parler en hochant de la tête. Il fut bien tenté par boire et peut-être aurait-il réussi à quémander quelques petites choses à grignotter, mais il sentait confusément qu'il ne devait pas rester là .. à moins que .. peut-être ? oui .. peut-être pourrait-il tirer quelque profit de cette situation ? Visiblement ces gens avaient des ennuis ... peut-être pourrait il s'immiscer dans leurs histoire et voir où cela le menerait ? une face bienveillante s'étala sur son visage

Je crois que votre Dame n'apprécierait pas, j'ai du l'effrayer ... ce que je ne voulais point ! mais j'ai entendu dire par les chemins, qu'une fête allait se dérouler sur la place du village .. peut-être pourrions-nous y aller, il prend le bras de l'homme et l'accroche au sien, mine de rien, sans se rendre compte que ce geste n'est pas tout à fait naturel pour un homme, peut-être pourrions-nous tout trois nous y rendre et nous amuser un peu, oublier cette hsitoire saugrenue. Vous me parlerez de ces soucis en chemin, si je peux vous aider en quoi que ce soit ...

Nimedhel

Une fête ? pourquoi pas, cela leur permettrai de se changer un peu les idées. Mais il ne pouvait pas laisser Bilichilde seule chez elle

Euh oui...pourquoi pas, vous pouvez m'attendre ici quelque instants

Sur ce il retourna dans la maison et découvrit Bilichilde armée jusqu'aux dents derrière la porte d'entrée. Il lui sourit pour la rassurer.

Ca va, vous n'avez rien ??

Visiblement non, mais elle avait eut peur certainement

Cet homme propose de nous accompagner à une fête au village, ça vous dit ?

En la voyant devant lui, il avait envie de la prendre dans ses bras, de lui dire qu'il était là pour elle, pour la rassurer mais surtout pour se rassurer lui même... il était complétement perdu, il était partagé entre l'affection, l'amour même qu'il éprouvait pour elle et l'impression de trahir son frère.

Bilichilde

Tout en imaginant Nimedhel habillé tel que le Roy, Bili, toujours l'oreille collée contre la porte, était trop occupée pour continuer d'écouter. C'est pourquoi, quand Nimedhel l'ouvrit, elle recula d'un bond. Le banc qu'elle tenait toujours dans ses mains depuis un moment se retrouva à terre, et elle se trouvait derrière, un peu penaude.

Mais, quand l'homme entra, le sourire qui illumina son visage fit l'impression qu'elle revenait à la vie, qui l'avait quittée il y a bien longtemps... Elle qui croyait ne pas l'avoir vu depuis des semaines -alors qu'elle l'avait vu la veille, mais ne s'en souvenait plus - se figea devant lui, le regardant à n'en plus pouvoir, détaillant chaque mèche de cheveux, chaque marque du visage, inscrivant dans sa mémoire la couleur de ses yeux, si proche de celle qui lui plaisait tant, qu'elle croyait avoir perdu à jamais...

Elle ne se remit de sa contemplation qu'après un nouveau sursaut, lorsqu'il s'inquiéta d'elle.

- Ca va, vous n'avez rien ?
- Ca va, merci, je n'ai rien non.
- Cet homme propose de nous accompagner à une fête au village, ça vous dit ?

Expression de surprise sur le visage de Bili. Il la connaissait à peine, venait de rencontrer cet homme pour le moins étrange depuis quelques minutes à peine, il ne savait pas même ce qu'il était venu faire ici, et acceptait d'aller à une fête avec lui ?

Eh bien... Si vous voulez... Mais... Vous avez confiance en lui ? Vous ne pensez pas que...

Sa phrase resta en suspend, de toutes façons, Nimedhel devait savoir à quoi elle pensait. Et puis s'il était là, elle aurait peut être un peu moins peur de se retrouver avec cet étranger.

D'accord, allons-y. Je retrouverai peut être quelques amis là-haut.

Mais, parlant de ses amis, elle vit soudain passer le visage de Nico devant ses yeux. Se revoyant une nouvelle fois dans une taverne, à Autun. Alors, posant une cape sur ses épaules, s'apprêtant à sortir, elle demanda :

Savez-vous depuis combien de temps je suis de retour de mon voyage ? Je n'ai aucun souvenir d'en être revenue...

Nimedhel

Elle avait l'air un peu perdue. Nimedhel se demandait parfois si toute cette histoire ne sortait pas de son imagination, peut être avait il imaginé tout cela. Non...impossible, Thoronalag était bien mort et pas par accident. Même si le danger que courait Bilichilde était minime, il devait la protéger contre tout les cas de figures.

Lorsqu'elle lui demanda si il avait confiance en cet homme, il se dit que lui même n'en savait rien...

Tu sais....enfin vous savez...j'espère ne pas me tromper, mais je ne pense pas qu'il soit dangereux. Et puis il faut que vous vous changiez les idées, il faut essayer de mettre un peu toute cette histoire de côté, sinon vous allez devenir folle. Moi aussi d'ailleurs. Et puis se sera l'occasion pour que je découvre un peu cette ville et ses habitants.

Il lui tendit son bras et il sortir tous les deux

"Savez-vous depuis combien de temps je suis de retour de mon voyage ? Je n'ai aucun souvenir d'en être revenue..."

Cela fait quelques jours, mais vous avez eut un petit...moment de fatigue....un petit malaise, ce doit être pour ça que vous ne vous souvenez de rien.

Ils se dirigèrent vers l'inconnu.

Nimedhel chuchota à l'oreille de la jeune femme :

Ne vous inquiétez pas, je vous protégerai quoiqu'il arrive.

Puis il dit à l'homme :

Allons y messire !

Bilichilde

Depuis quelques jours ?... Elle était là depuis quelques jours et ne se souvenait de rien... Il avait bien du se passer des choses en quelques jours pourtant ! Mais quoi ? Et Nimedhel, depuis quand était-il là ? Qu'avait-il fait pendant tout ce temps où elle était partie ? Est ce qu'il avait trouvé quelque chose à propos de la mort de son ami ?

Bili aurait voulu le presser de questions. Mais le moment n'était pas venu, ils n'allaient pas parler de ça avec cet inconnu... Esquissant un sourire lorsque Nimedhel lui murmura qu'il était là, elle sorti devant lui pour rejoindre l'homme.

On vous suit, messire...

Attendant qu'il lui donne son nom, ses yeux parcoururent machinalement la grange. Elle se rassurait en se disant que tout était à sa place, qu'il ne manquait rien, même un lapin qui attendait patiemment qu'elle lui donne à manger. Un lapin ? Dans la grange ? Hors de son clapier ? Intriguée, elle s'approcha pour le regarder de plus près. Mais l'animal ne bougeait pas, il n'avait pas la moindre réaction de fuite, le moindre mouvement. Il était mort...

Mais qui l'avait tué ? L'homme, qui sortait de nulle part ? Nimedhel peut-être ? Ou elle, sans s'en souvenir... Peut-être, oui. Alors, pour être sûre que l'homme ne la prenne pas pour folle, elle se retourna vers Nimedhel, et se mit sur la pointe des pieds, pour lui demander discrètement :

Il sort d'où ce lapin ? Qui l'a tué ?