Lettre pour Thoronalag

Nimedhel

Citation :

Mon cher ami,

je t'écris pour te prévenir que tu cours un grave danger.
Ils t'ont retrouvé et ils vont certainement essayer de
te tuer, toi et ta famille. Tu les connais mieux que moi,
tu sais de quoi ils sont capables. Ne dors pas chez toi ce soir,
va chez des amis, emmène ta famille avec toi, s'ils vous
retrouve ils vous tuerons tous.

Je suis en route pour Nevers, je devrais y être bientôt.
Surtout reste calme et protège ta famille. Je te donne rendez-vous
mercredi soir à la tombée de la nuit, dans la clairière qui borde
la rivière.

Fait bien attention à toi.

Ton ami, Nimedhel

Bilichilde

De retour chez elle, passablement énervée, Bili aperçu un message, posé devant la porte. Le ramassant, elle entrepris de le dérouler en poussant la porte de l'épaule.

Plantée dans l'embrasure, elle lut la missive, signée d'un certain Nimedhel, dont le nom ne lui disait strictement rien... Parcourant les premières lignes, elle ne compris pas de quoi il s'agissait... "Mon cher ami" disait la lettre... Elle ne s'adressait donc pas à elle. Alors... à qui ?... "Ils t'ont retrouvé et ils vont certainement essayer de te tuer"

Thoro !...gémit-elle soudain, comprennant à qui la missive était adressée.

Attrapant une chaise par un dossier, elle s'assit lourdement dessus, la tête entre les mains. Ainsi, quelqu'un savait... Quelqu'un connaissait ses aggresseurs... Mais cette même personne, qui avait l'air de bien le connaître, ne savait pas qu'il était mort...

Lisant les dernière lignes, elle essayait de réfléchir à ce rendez-vous. Fallait-il y aller à la place de Thoronalag ? Etait-ce un piège dans lequel on voulait l'attirer ? Elle ne savait quelle attitude adopter.
"Mercredi soir à la tombée de la nuit"... C'était ce soir même... Que faire ?

Nimedhel

Le temps avançait et pas de trace de son ami. Il angoissait de plus en plus. Mais il devait se concentrer, rester attentif et vigilent, ne pas laisser à un éventuel ennemi l'occasion de le surprendre. Il faisait nuit maintenant, il n'avait pas de feu ou de torche, trop voyant.

Soudain il entendit un bruit, très léger dans les buissons. Il espérait que ce soit son ami. Il voulu l'appeler...non, rester concentré, garder le contrôle. Il saisit son couteau, et d'un bond, il sauta vers le buisson et attrapa la perssonne qui s'y trouvait. Il l'attrapa par le bras, et lui plaça son couteau sous la gorge. C'était une femme, jeune, très belle...

Qui êtes vous ?? Comment avez vous su que je viendrais ici ??

Bilichilde

Elle était là depuis quelques minutes à peine, tentant de mettre de l'ordre dans son esprit, quand, aussi rapide que l'éclair, l'homme fut sur elle, lui plaçant un couteau sous la gorge.

Apeurée, n'osant bouger de peur de s'enfoncer elle-même la lame sous la peau, elle tenta de regarder le visage de son aggresseur. Bien caché dans sa grande cape, pas un regard ne filtrait. Alors, quand il se mit à parler, avec lui semblait-il, un brin de désarroi dans la voix, elle eut l'impression que lui aussi était sur ses gardes. Quoi de plus normal, après tout, il s'attendait certainement à voir Thoronalag...

Se remémorant des passages de la lettre,"Ils vont essayer de te tuer, toi et ta famille... Tu sais de quoi ils sont capables... Ne dors pas chez toi ce soir !", ne sachant que penser de l'homme qui la tenait toujours par le bras, elle finit par lui répondre, essayant de rester la plus naturelle, la plus sûr d'elle-même qu'il en était possible en telle situation :

Qui je suis ? Et vous, qui êtes vous ? Que faites-vous ici ? Je dois voir quelqu'un... Est-ce vous ?...

Nimedhel

Elle avait donc lu la lettre. Qui était elle ?? Un membre de la famille de Thoronalag certainement, elle n'avait pas l'air dangereuse il relacha son étreinte mais néanmoins sur ses gardes. Il releva sa capuche. Son visage était marqué par le temps, ces cheveux était gris et sales, il portait une barbe grise également.

Il regarda la femme qui se trouvait devant lui. Elle était très belle. Il srestèrent un moment à se regarder puis il rompit le silence.

Je dois voir Thoronalag au plus vite, pourriez vous me mener à lui ?

Bilichilde

Lorsqu'il abaissa sa capuche, un moment passa pendant lequel toutes sortes de questions, de réponses contradictoires se battaient dans la tête de la jeune femme. Ses cheveux, si sales... Il ne pouvait être qu'un brigand ! Mais en même temps, ce visage, ces rides, lui rappelaient la gentillesse de son grand-père. Qui était-il ? Ami ? Ennemi ?

Il finit par rompre le silence. Et, malgré tout ce qu'elle s'était promis depuis qu'elle avait décidé de venir à ce rendez-vous, les larmes lui montèrent aux yeux lorsqu'il parla de Thoronalag.

Le... voir ? Thoronalag ? C'est impossible... Il est... mort...

A ce mot, les sanglots tant repoussés finirent par éclatter, et c'est les yeux baignés de larmes qu'elle regarda l'homme, elle voulait malgré tout voir sa réaction, savoir à qui elle avait affaire...

Nimedhel

Ces mots lui glacèrent le sang. Il était mort. Son ami...son frère...il était mort. Ils l'avaient retrouvé avant lui, tout était de sa faute. Il savait et il n'a rien fait pour le prévenir avant aujourd'hui, mais il était trop tard. Que devait il faire maintenant...partir ? Non, il avait promis à Thoronalag qu'il le protégerait, il devait maintenant protéger sa famille, cette jeune femme devant lui.

Il sentit les larmes lui monter aux yeux. Il voulu la prendre dans ses bras, la consoler, mais il se retint. Il est mort.

Tachant de surmonter ses larmes, il dit d'une voix la plus douce possible.

Marchons un peu, nous avons des choses à nous dire. Avec moi vous ne courez aucun danger.

Je suis désolé, cela risque d'être difficile pour vous, mais....pourriez vous me raconter les circonstances de sa....

Avant de finir sa phrase, il plongea son regard dans celui de la jeune femme. Il y vit toute la tristesse que pouvait provoquer le décès d'une personne que l'on aime. Elle devait l'aimer plus que tout, pour avoir pris le risque de venir ici, seule, la nuit dans cette fôret. Elle voulait savoir, qui, pourquoi.

enfin....comment il est mort...

Bilichilde

Plus rien ne filtrait, elle voyait trouble, entendait trouble, et qu'il eut dit ou non qu'elle ne courait aucun danger avec lui ne changeait rien... Elle n'avait plus la force, le courage, l'esprit nécessaire pour être sur ses gardes.

Sa demande, par contre, ne resta pas sourde, la faisant redoubler de sanglots. Revoir la scène dans sa tête lui était totalement insupportable. Alors la raconter !... Elle ne l'avait jamais fait avant. Lorsqu'on lui posait cette question, elle répondait évasivement que son mari était mort, rien de plus.

Mais là ? Face à cet homme, qu'elle ne connaissait pourtant pas, elle se sentait devoir lui dire.

Il... est mort de lui-même... Je veux dire qu'il s'est tué... tout seul... Devant moi...

Tout lui dire...

Il... aimait une autre femme, et oh ! C'est de ma faute tout ça !... On s'est disputés... à cause d'elle. Un jour... Un jour, il est venu me voir... Je m'étais faite belle, pour lui... Et elle... Elle est revenue, elle est entrée dans la maison... Et puis, je ne me souviens plus très bien... Ils se sont battus je crois... Je n'ai rien fait, je les ai regardé...

Tout en disant cela, elle s'arrêta de marcher, regardant le sol, quelques pas devant elle. La scène se rejouait sous ses yeux, là, dans cette clairière.

Et alors... Il a déclaré qu'il nous aimaient toutes les deux et puis... et puis... Il s'est planté une dague dans le coeur...

Nimedhel

Cette histoire le troubla beaucoup. Ainsi donc, son ami n'aurait apparemment pas été tué par leurs ennemis. Etait-il devenu fou pour agir ainsi ? Qu'avait-il vu, qu'avait-il compris pour faire ce qu'il a fait ?

La detresse de la jeune femme le touchait beaucoup, mais il devait surmonter son émotion. Garder le contrôle, leur vie en dépendait.

Parlez, cela vous fera du bien. Faites moi confiance, j'étais son ami.

Thoronalag vous a-t-il parler de son passé ? Que vous a.t-il dit sur sa vie avant d'arriver ici ?

Bilichilde

Devant elle, Thoro se tuait... Devant elle, il lui déclarait son amour... Rien autour, cette... folle n'était pas là, il n'y avait ni cuisine, ni forêt, ni vieux monsieur... Seul le fantôme de Kritoune, dans son dos...

Lorsqu'enfin elle reprit ses esprits, machinalement, elle contourna l'espace où s'était déroulée la scène virtuelle. Se tournant vers l'homme, elle le regarda, disant qu'il était son ami. Alors, elle fut étonnée, et les questions reprient de plus belle, telles des soldats à l'assaut de son esprit.

Son ami ? Il n'avait pourtant pas l'air affecté par ce qu'elle venait de lui raconter... Il voulait savoir beaucoup de choses... Et puis surtout, maintenant... Que cherchait-il ? Il ne pourrait plus rien changer... Thoro n'était plus là maintenant, il ne pourrait pas le faire revenir...

Elle finit presque par se persuader qu'il ne fallait pas avoir confiance en lui, qu'il fallait s'enfuir au plus vite... Mais, se rattrapant de justesse, elle se souvint que quoiqu'il en soit, cet homme allait peut-être pouvoir lui en apprendre un peu plus sur cette sombre histoire. C'est dans cet esprit qu'éludant ses questions, elle osa lui demander à son tour, à peine consciente que cette question n'était pas très discrète... Surtout s'il n'était pas celui qu'il disait être...

Il est arrivé qu'il me parle de son passé, quelques fois... Mais il ne m'a jamais parlé de vous... Qui êtes-vous ?

Nimedhel

Pardon je ne me suis pas présenté. Je m'appelle Nimedhel. Il y a longtemps, nous travaillions Thoronalag et moi pour un grand seigneur qui avait beaucoup d'ennemi. Nous étions chargés de neutraliser notre maître de ses ennemis.

Nous avons commis beaucoup de meurtres et d'enlévement. Nous étions très entraînés au combat et à la survie. Nous étions des machines à tuer.
Un jour, notre maître fut tué et ses ennemis voulurent nous retrouver pour se venger. Nous décidâmmes alors de nous séparer, de changer de vie. Mais ils ont retrouvé Thoronalag et ont mis le feu à sa maison, tuant toute sa famille sauf lui. A son arrivée ici, il me fit parvenir un message m'indiquant ou il était, et que nos ennemis étaient revenus. Ils semblaient l'avoir perdu de vue mais j'ais appris qu'ils étaient en route pour Nevers. C'est pour cette raison que j'ais écris cette lettre, mais je ne savais pas qu'il était mort et apparemment, nos ennemis ne le savent pas non plus.

Voilà notre histoire.

Il passa la main dans ses cheveux. Cela faisait plusieurs semaine qu'il se déplaçait la nuit, dans les bois pour arriver ici. Il était fatigué...

Bilichilde

A chaque mot, chaque parole qui lui apprenait quelque chose, Bilichilde prit un coup de poignard dans le coeur."Nous... meurtres... enlèvements...entraînés... Machines à tuer !..."Thoro lui avait pourtant bien parlé de son passé, qu'il n'avait pas toujours été celui qu'elle connaissait. Il lui avait dit qu'il avait tué, oui... Mais jamais elle n'avait imaginé tout cela avec une telle force que ce soir là.

Des milliers d'images se mélangèrent alors, souvenirs ou images inventées... Thoro tuant, Thoro dansant avec elle, dans une taverne, Thoro, sa maison en feu derrière lui, elle et lui, dans la cave de la maison, une bouteille à la main, Thoro qui violait une femme, Thoro qui errait, Thoro couvert de poussière, en train de vider le grenier de la maison, Thoro qui pleurait sa fiancée, ses enfants, en s'enfuyant, Thoro qui plongeait dans l'eau, Thoro qui tuait, Thoro qui se tuait...

Qui était-il vraiment, finalement ? Etait-il bourreau, victime, ou un homme aimant, attentionné ? Bilichilde se rendit compte soudain que l'homme qu'elle avait aimé - qu'elle aimait toujours, peut-être sans le savoir -, elle ne le connaissait pas, elle ne l'avait jamais connu...

Elle leva la tête vers l'homme, qui lui racontait cela avec un certain détachement, comme si tout cela n'était qu'une histoire, que rien n'avait existé. Qu'il était étrange... Il avait l'air sincère pourtant... Mais comment, comment pouvait-on passer impunément du rôle de tueur à celui d'homme "normal", que ces histoires ne concernaient plus, comme si cela avait été une vie antérieure, à jamais oubliée ? Elle n'arrivait pas à comprendre cela.

A cet instant, on n'avait certainement pas l'impression qu'il avait fait tout ce qu'il racontait. Il avait l'air fatigué d'un voyageur qui marche depuis des jours. Retrouvant soudain ses esprits à cette pensée, la jeune femme voulut tout d'abord l'inviter chez elle. Puis, encore un peu sur ses gardes, elle se ravisa.

Vous devez être fatigué messire... Vous voulez peut-être manger un morceau ? Que diriez-vous d'aller dans une taverne ?

Nimedhel

Son visage s'adoucit, avec un léger sourire il dit

Avec plaisir ! Je vous remercie de me faire confiance, je sais que la situation n'est pas facile pour vous. Je dois vous prévenir que vous êtes en danger, les ennemis de Thoronalag arrivent et s'ils ont su qu'il vivait ici, ils doivent certainement savoir qui vous êtes.

Bilichilde

Elle ne savait pas trop dire si elle lui faisait confiance ou non, comme il le croyait, mais quoiqu'il en soit, ils commencèrent à prendre le chemin de Nevers. Lorsqu'il lui dit qu'elle était en danger, elle frissonna.

Vous dites qu'ils savent qui je suis... Mais comment peuvent-ils me connaître ? J'imagine que s'ils me croisent dans la rue... Mon nom n'est pas écrit sur mon visage...

Mais, tout en disant cela, elle n'en croyait pas une miette... Beaucoup de gens la connaissaient à Nevers, ils auraient eu vite fait de la repérer.

Que croyez-vous que je doive faire ?

Nimedhel

Surtout il ne faut pas paniquer, je vais vous aider. Je ne suis pas sûr qu'il vous connaisse, mais s'ils ont découvert que Thoronalag habitait ici, cela signifie qu'ils ont peut être des contacts à Nevers.

Mais détendez-vous, commençons par trouver une taverne ou nous pourrions manger un morceau et discuter de ça tranquillement. Ne vous inquiétez pas, j'ais juré à Thoronalag de protéger sa famille si il lui arrivait quelque chose. Faites-moi confiance.

Bilichilde

Rapidement, ils arrivèrent à l'entrée de la ville. La jeune femme se demanda où vallait-il mieux aller... Une taverne tranquille, où ils ne seraient pas observés... Elle en voyait bien une, mais n'y allant pas souvent, elle se dit qu'il était certainement préférable de ne pas se faire remarquer... Elle se dirigea donc vers Nevers de bière.

Arrivés là, elle demanda à l'homme ce qu'il voulait, ne commandant pour elle même qu'une chope de bière. Après cette horrible journée, elle était incapable d'avaler quoi que ce soit. Une fois la commande passée, elle s'assit sur son tabouret, regardant partout autour d'elle, visiblement inquiète.

Vous dites qu'ils auraient des contacts sur Nevers... Mais qui ? Vous croyez qu'ils sont déjà là ? Qu'ils arriveront bientôt ? Comment savez-vous qu'ils vont venir ? Ils ressemblent à quoi ? Comment je saurai si j'ai affaire à eux ? Vous pensez qu'ils vont vouloir s'en prendre à moi ? Vous croyez qu'ils partiront s'ils apprennent que Thoro est mort ? Qu'est ce que je vais faire s'ils sont là ?...

Puis, se rendant compte que poser un millier de question à la fois était certainement un comportement étrange, et qu'il aurait du mal à répondre à tout à la fois, elle se calma quelque peu.

Désolée...

Nimedhel

Nimedhel tanta d'être le plus rassurant possible. Il posa sa main sur celle de la jeune femme

Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes sûrs de rien. Il ne faut surtout pas sombrer dans la panique, cela leur faciliterait grandement la tâche. Je suis là et je veillerais sur vous.

Comme s'il se rendait soudain compte de ce qu'il faisait, il retira précipitamment sa main et commença à manger.

Pour commencer, il faut essayer de découvrir s'il sont ici et qui ils sont. Connaissez-vous quelqu'un qui aurait pu faire cela ? Quelqu'un qui semblait vous surveillait vous et Thoronalag ? Qui vous semblait étrange ?

Voyant l'inquiétude de la jeune femme il lui dit

Je suis désolé de vous faire vivre cela...

Bilichilde

Si la pression de la main de l'homme sur la sienne aurait pu l'effrayer, elle eut au contraire l'avantage de la calmer. Comme il le disait, sombrer dans la panique n'apporterai rien, rien de plus que de se faire remarquer par les éventuelles personnes à ses trousses. Alors, c'est buvant par petites gorgées qu'elle le regarda manger.

Mais essayez de chasser le naturel, il revient toujous au galop... Quand il lui demanda si elle suspectait quelqu'un, elle ne put s'empêcher d'observer une à une toutes les personnes présentes dans la taverne, d'une manière pas très discrète.

Non, je ne vois pas... La seule personne étrange dont je pourrais vous parler c'est... cette jeune femme dont je vous ai parlé tout à l'heure... Celle à cause de qui nous nous étions fâchés. C'était sa fiancée, à l'époque où ils ont été attaqués...

Lorsqu'elle parlait d'elle, son regard devint soudain plus dur. Malgré tout ce qu'elle avait dû souffrir, elle n'arrivait toujours pas à la plaindre. N'était-ce pas à cause d'elle qu'il s'était suicidé ? N'était-ce pas elle qui était intervenue au beau milieu de leur cérémonie de mariage ? N'était-ce pas elle qui avait esssayé... A cette pensée, la jeune femme blêmit soudainement, revoyant une fois de plus une attroce scène, qui revenait sans cesse dans ses cauchemards...

Je ne vous ai pas dit... Peu après notre mariage, Thoronalag a été attaqué... Laissé pour mort dans une sombre ruelle de la ville. Il s'en est remis, mais n'a jamais su, ou n'a jamais voulu me dire... qui était à l'origine de cette attaque. Mais...

Nimedhel

Tout s'éclaircit enfin dans son esprit. Ainsi la fiancée de Thoronalag était enfait une sbire de leur ennemis. C'était elle qui avait mis le feu à leur maisons en tuant toute une famille. C'était elle qui suivait Thoronalag. Elle avait certainement essayer de le tuer à Nevers.

Oui je connais cette femme. Savez-vous s'elle était à Nevers lorsque votre mari a été attaqué ??

Elle seule pouvait savoir que Thoronalag n'était pas mort à la première attaque et c'est elle qui l'avait poussé au suicide.

Savez vous ou elle se trouve maintenant ?

Bilichilde

Elle n'eut pas à réfléchir longtemps pour lui répondre... Si elle était à Nevers au moment de l'attaque ? Bien sûr ! Elle était venue gâcher leur mariage... L'aggression ayant eu lieu dans la semaine qui suivait, elle devait certainement être encore à Nevers à ce moment.

D'autant qu'elle l'était toujours... Lorsque Bilichilde passait devant la liste des villageois, elle ne pouvait s'empêcher de chercher ce nom maudit. Natascha... Et à chaque fois qu'elle le voyait, elle ne pouvait retenir un juron, elle, pourtant peu encline à la violence, de quelque forme qu'elle soit...

Elle était à Nevers au moment de l'attaque, oui. Et, bien que je ne l'ai pas revue depuis la mort de Thoronalag, je suis sûre qu'elle est encore ici en ce moment même.

Songeant que cette fois ci, Natascha pourrait s'en prendre à elle, Bilichilde ne put réprimer un frisson.

Mais, en supposant que ce soit elle... Elle ne doit pas être seule, si ? D'où tenez vous qu'Ils recherchaient mon mari ? Et qui mettez vous derrière ce Ils ? Il y a quelque chose que je ne comprend pas...

Nimedhel

Il se rendit soudain compte de la situation dans laquelle se trouvait la jeune femme, elle avait perdu son mari...

Les gens qui ont agressé votre mari sont des personnes a qui nous avons eut à faire dans le passé, dans le cadre des activités peu reluisante dont je vous ai parlé. Ils sont très puissants et très dangereux.

Quand à cette femme, il se peut qu'elle soit seule, mais je ne peux le dire avec certitude. Je sais que ce n'est pas facile pour vous mais je vais devoir m'installer ici pour vous protéger, s'il elle est toujours ici, vous courez un grave danger.

Mais je vous l'ais dit, ne paniquez pas.

Il ne savait lui-même plus ou il en était, il venait de comprendre qui avait tué son ami et cette personne se trouvait peut être ici à Nevers. Mais il ne devait pas se laisser emporter par la vengeance. Il devait protéger la femme de Thoronalag. Si elle avait réussi à mener à mal Thoronalag, cette femme doit être très forte, très dangereuse.

Il fixa la jeune femme dans les yeux.

Faites moi confiance.

Bilichilde

Ne pas paniquer, ne pas paniquer... Facile à dire ! Quelques heures plus tôt, elle était là, dans cette même taverne, et n'avait aucune raison de paniquer... Mais maintenant, tout était différent.

Bilichilde soupira, buvant sa dernière gorgée de bière, puis fit mine de se lever pour partir. Après cette journée éprouvante, elle ne savait pas si elle allait pouvoir trouver le sommeil, mais elle était soudain si fatiguée...

Vous prendrez une chambre ici ? Ou bien vous préférez peut-être une autre auberge ? Quant à moi, je vais rentrer à la maison, je suis épuisée...

Nimedhel

Oui, je vais prendre une chambre dans une auberge, allez-vous coucher. Ca vous fera du bien.

Il hésita un instant, puis s'approcha d'elle

Ecoutez mademoiselle, je suis désolé de vous infliger tout ça. Vous viviez sans histoires, et j'arrive en vous annonçant que vous êtes en danger de mort et en vous rapelant la mort de votre mari. Je suis conscient que tout cela n'est pas facile pour vous, mais sachez que je ne vous veux aucun mal, tout ce que je veux c'est que nous sortions tout les deux indem de cette histoire.

Si vous avez besoin de quoique ce soit, prévenez moi, surtout n'hésiterz pas. Je vais prendre une chambre dans l'auberge juste au bout de la rue.

Courage, tout cela sera bientôt fini.

Sur ce, il remit sa capuche sur sa tête, paya son repas et sortit.